Quelques ruses…
La saison de la chasse de la caille est très brève. C’est une chasse d’été qui ne dure que l’espace de quelques semaines, le temps de la migration, entre la fin du mois d’août, et le début du mois d’octobre. La chaleur est souvent présente à cette période de l’année et rend particulièrement difficile le travail des chiens. Ils éprouvent souvent de grandes difficultés à localiser des oiseaux de petite taille sur les sols secs.
Les deux principaux moyens de défense des cailles face aux chiens d’arrêts consistent à piéter ou à se blottir. Elle courent entre les rangées d’herbes, dans lesquelles elles laissent leur odeur, tout en entrelaçant leur piste afin de désorienter les chiens. Il n’est pas rare qu’elles tournent autour d’eux, et même parfois autour du chasseur. La caille ne s’envole qu’en dernier recours, quand on s’y attend le moins…
En introduction du chapitre sur la caille des blés, dans l’ouvrage « Anthologie du petit gibier », Jean Jacques Brochier écrit à ce sujet: « La caille ruse, tourne, piète, revient, se coule dans l’herbe verte (…), et le chien le plus patient finit, parfois, par se lasser. Il faut des chiens d’arrêt qui chassent nez au vent; s’ils suivent à la trace, ils deviendront fous au milieu de tous ces lacets. J’ai vu une fois une caille, qui avait plusieurs détours d’avance sur le chien, lui passer entre les pattes, sous le ventre, sans qu’il s’en rende compte, tout obsédé qu’il était à débrouiller l’écheveau. »
Une fois bloquées, elles tiennent généralement bien l’arrêt. Celui ci peut d’ailleurs durer plusieurs minutes (contrairement a certaines inepties que l’on peut entendre -ou lire- ici ou la..).
Même à l’arrêt des chiens, il est difficile de les distinguer au sol en raison de l’excellent mimétisme de leur plumage.
Elles mettent quelquefois ce temps à profit pour tenter de s’échapper. Souvent après avoir couru 15 ou 20 mètres, elles se lèvent brusquement. Le temps d’épauler, les voici presque hors de portée…
Elles se lèvent seules, parfois en groupe (souvent des nichées). Leur vol est généralement assez bas et rectiligne. Elles ne dédaignent pas à l’occasion faire de petits crochets, surtout lorsqu’il y a du vent.
Une fois levées, elle vont se réfugier habituellement dans les récoltes qui jouxtent le champ ou elles se trouvent (tournesol, mais, etc..). Il est parfois assez difficile à cause de cela de les relever.
Les cailles effectuent à l’occasion des « sauts de crapaud » tout comme les bécasses. Il s’agit de petites envolées « tactiques » et silencieuses. Cela se produit le plus souvent lorsque le chien est occupé à démêler leur piste dans les herbes, et que son attention est attirée ailleurs. La caille en profite pour se lever en voletant, et va se poser sans bruit, quelques mètres plus loin pour l’égarer.
J’ai constaté à plusieurs reprises que les cailles sédentaires de fin de saison, qui avaient été maintes fois levées (et ratées), devenaient de plus en plus difficiles à chasser. Elles finissaient par se lever seules, plus de cinquante mètres devant les chiens, rien qu’à leur seul bruit, ou à celui des chasseurs,(et donc largement hors de portée de tir). Ces perdrix sauvages miniatures avaient sans doute compris que leur seul moyen de salut était la fuite…
bonjour
je vous félicite pour ce blog
je partage votre passion de la caille
a bientôt
Merci du compliment qui me touche beaucoup… J’ai pas mal travaillé à la création de ce blog (et j’y travaille encore!), et je suis heureux qu’il vous plaise!
Avec plaisir! N’hésitez surtout à m’envoyer des photos et à me faire part de vos expériences de chasse. Plus il y a de contributions, plus ce blog pourra s’enrichir…