Habitat et répartition de l’espèce
L’aire de répartition de la caille des blés s’étend du nord ouest de l’europe (à l’exception de la scandinavie) jusqu’aux portes de l’asie, en passant par l’Afrique du nord. Mais on la trouve jusqu’en Inde (cf carte)
Selon JC Guyomarc’h, leffectif total des populations reproductrices en Eurasie (28 pays concernés) est estimée entre 3 750 000 et 7 250 000 mâles chanteurs, qui se trouvent essentiellement en Russie ( 40% du total), au Kazakhstan, en Espagne et en Ukraine (environ 15% chacun).
On peut constater que les populations de caille des blés passent leurs quartiers d’hiver dans l’ouest et le sud africain. Plusieurs sous espèces existent en Afrique, même si une seule (coturnix coturnix coturnix) fréquente notre vieux continent.
La caille des blés vit en milieu ouvert, et se rencontre sur toute l’étendue du territoire français, jusqu’à 2200 mètres d’altitude.
On la rencontre principalement dans des champs de céréales (surtout les champs de blés et d’orge, mais aussi seigle, sarrasin, avoine, triticale) et certaines prairies (sainfoin, trèfle, luzerne mais aussi ray gras, dactyle, brome, fétuque).
Elle recherche des terrains herbacés qui lui permettent de se cacher, et lui assurent ainsi une protection contre les prédateurs. La caille fréquente des secteurs humides (polders, prés salés, polders), mais évite les zones trop arides, avec un couvert clairsemé. Cette dernière ne craint pas pour autant la chaleur, puisqu’elle hiverne en Afrique.
Même dans une région ou les cailles sont présentes en nombre, un simple chaume de blé ne constitue pas une garantie d’en trouver. Il y a des champs à « cailles », ou on les retrouve d’années en années, et d’autres pourtant en apparence similaires, ou on n’en trouve jamais… En résumé, c’est un peu comme pour les champignons: il y a des « coins » et ça ne s’explique pas…
Les champs les plus favorables sont des champs plats, ou en légère pente, situés sur des fonds de vallée ou sur des plateaux.
Les cailles sont généralement groupées sur les bordures des chaumes, près des fossés garnis de plantes adventices (il s’agit de plantes sauvages que l’on retrouve dans les champs de céréales ou leur périphérie), à proximité des champs de tournesol, ou de maïs.
Même si elles ne vivent pas dans les champs de maïs culture qui leur est totalement hostile, elles semblent apprécier leur proximité, probablement en raison de leur irrigation.
L’activité des cailles varie selon les moments de la journée, et les conditions climatiques. Ces dernières évitent autant que possible les excès d’humidité ou de chaleur et effectuent des allers retours constants entre leurs remise préférées: luzernes, trèfles, sainfoins, sarrasin, vignes mal entretenues, prés, chaumes, bordures de haies, limites de champs et talus herbeux . On les trouve surtout le matin dans les chaumes herbeux ou les prairies à la recherche de nourriture. Lorsqu’il fait trop chaud, ces dernières se mettent à couvert, et attendent que la fraicheur du soir soit revenue pour sortir de nouveau.
Phénomène curieux: les cailles sont fidèles aux mêmes endroits, recoins de champs d’une année sur l’autre, malgré l’alternance de types de cultures (tournesol, maïs, colza par exemple) moins favorables. C’est un peu comme s’il fallait absolument qu’elles reviennent sur les lieux ou elles sont nées pour y reproduire à leur tour…
Les cailles apprécient les champs composés de petites parcelles, et comportant côte à côte plusieurs variétés de céréales ( mais aussi des jachères, prairies…).
On trouve encore des cailles en assez grande densité dans de nombreux départements en France pendant la période estivale. Il en est autrement dès la fin août, début septembre, période ou la migration a débuté…
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