Principaux biotopes favorables aux cailles
Les prairies naturelles ou artificielles (Luzerne, trèfle, sainfoin, ray-grass, dactyle, brome, fétuque) constituent des milieux favorables pour les cailles. Ce type d’habitat leur permet de se déplacer au sol tout en restant abritées des prédateurs. Il offre également d’excellentes possibilités alimentaires, supérieures à celles des céréales. Les cailles y trouvent de nombreuses graines, mais aussi de nombreux insectes, particulièrement importants pour l’alimentation des cailleteaux. Il est essentiel pour la caille de disposer d’un couvert végétal d’une quarantaine de centimètres.
Même après leur fauche au mois de juin, les prairies repoussent en quelques semaines, et constituent de nouveau un milieu favorable.
A noter que cet habitat ne demeure intéressant que tant qu’il n’est pas broyé par des moyens mécaniques. L’utilisation de moyens chimiques est également très néfaste.
On peut voir ci dessous une ancienne prairie, devenue naturelle au fil des années. Le trèfle, et bien d’autres espèces de graminées y prédominent.
Autre habitat incontournable de la caille, comme son nom l’indique: les champs de blés.
C’est probablement grâce à eux , et à quelques autres types de céréales ( orge, avoine, sarrasin, seigle, triticale -c’est un croisement de seigle et de blé-…) que l’espèce s’est développée dans le monde.
Ces cultures offrent un habitat qui reste assez tardivement en place dans la saison. L’orge est moissonnée fin juin, le blé à la mi-juillet, et le sorgho et la triticale fin août. La préférence des cailles va au céréales d’hiver qui fournissent un couvert végétal plus important, et plus tôt dans la saison. Le biotope « idéal » est constitué de petites parcelles de céréales variées, bordées de fossés.
Les cailles arrivent en France dès le mois d’avril. Elles se fixent alors principalement dans les champs de blés encore verts. Ils constituent à la fois un abri, et une source de nourriture. Les cailles sont essentiellement granivores. Toutefois, en période de reproduction, ces dernières consomment beaucoup d’insectes (fourmis, coléoptères…).
C’est dans ce biotope que ces dernières vont s’accoupler, couver leurs oeufs, et élever leurs petits. Elles y demeureront après les moissons du mois de juillet, et cela jusqu’au mois d’août, début septembre, époque de la migration retour vers l’Afrique. A moins que les chaumes ne soient prématurément retournés par les agriculteurs, ce qui a pour effet de précipiter leur départ…
D’autres types de céréales ( Tournesol, mais, soja) ne sont pas favorables à la caille car elles offrent peu de couvert végétal et de plantes adventices. Quelques cailles se fixent parfois dans les fossés garnis d’herbes en bordure de ces champs en l’absence d’autre possibilités.
Même si les cailles ne vivent pas dans les maïs, elle semblent beaucoup apprécier leur proximité en raison de leur irrigation. Un chaume de blé, bordé d’un maïs irrigué constitue souvent une configuration très favorable. L’utilisation des canons, dont le jet déborde le plus souvent dans les cultures voisines, permet une pousse rapide du couvert végétal, et assure une certaine fraicheur aux heures les plus chaudes de la journée. Autre élément d’explication: JC Guyomarc’h, l’un des spécialistes mondiaux de l’espèce, relève que les femelles ont d’important besoins en eau lors de la ponte. L’irrigation favoriseait des couvées plus nombreuses.
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