Albert Merat, la caille

11 mars 2007 at 15 h 19 min

Albert Merat (1840-1909) est un poète français.

Albert Merat

Ce dernier a publié en 1880 le recueil « Poemes de Paris, Parisiennes, tableaux et paysages parisiens » dont le poème ci dessous est extrait:

La caille

A Anatole France

Bien des matins quand je passais
Au même tournant de la rue,
Dans ce cadre gris à l’excès
La campagne m’est apparue

Une caille près d’un rosier
(Le printemps venait de renaître)
Chantait dans sa cage d’osier
Sur le rebord d’une fenêtre

Un irrésistible désir
Porte sans fin vers la lumière
L’aile sans espace à saisir
L’aile obstinée et prisonnière.

Dans ces cages aux barreaux blancs,
Sans la toile qui clôt leur faîte,
Aveugle et fou dans ses élans,
L’oiseau se briserait la tête.

Il veut sa claire liberté,
En s’épuisant à cette lutte,
Il chante et jette au ciel d’été
Ses trois douces notes de flûte.

A paris, dans le bruit banal
Ce chant d’oiseau charmait mon rêve
Au feu du soleil matinal
Je voyais le blé vert qui se lève

J’avais les pieds dans les genêts
Et sur mon front l’azur superbe
Les fleurs des prés, que je connais,
S’ouvraient comme les yeux de l’herbe.

Bien mieux encor que dans les chants
Du bouvreuil et de la linotte,
C’était le poème des champs
Évoqué par la triple note.

Je passe encor là quelquefois…
La fenêtre est toute pareille
-Qu’est devenu l’oiseau ? Sa voix
N’arrive plus à mon oreille

La prison, ce mortel tourment,
Plus ou moins vite blesse et navre,
Un matin s’est, clair et charmant,
Levé sur le léger cadavre.

"La caille et le lion"

11 mars 2007 at 15 h 18 min

Voici une très jolie fable africaine extraite du livre « Fables sénégalaises recueillies de l’ouolof et mises en vers français, avec des notes destinées à faire connaître la Sénégambie », rédigé par M. le Bon Roger et publié en 1828.

Le lion et la caille

Un lion plein de feu, d’audace et de jeunesse,
Las de sa force et du repos,
Défiait tous les animaux.
« Je ne crains, disait il dans sa fougueuse ivresse,
Ni le monstrueux éléphant
A la trompe terrible, à la dent redoutable ;
Ni l’immense Boa, ce reptile géant,
Qui semble un grand palmier renversé par le vent
Ni le crocodile effroyable,
Tyran de la terre et des eaux ;
Ni la formidable panthère,
Féroce sans besoin, par instinct sanguinaire;
Ni l’Hiene recherchant la nuit et les tombeaux
Pour cacher son œil louche et sa faim funéraire.
Je suis le maître de la terre,
Je suis le roi des animaux.
Pour me le disputer nul n’est d’assez téméraire;
Rien ne peut m’effrayer, m’émouvoir. » – A ces mots,
Une caille blottie et qui dormait dans l’herbe,
Réveillée en sursaut par cette voix superbe,
Sous le pas du lion s’envole brusquement,
Décrit ses deux crochets, et fuit comme le vent.
Le lion tout surpris fait un pas en arrière !

Ainsi d’un pauvre oiseau le vol précipité
Suffit pour arrêter ce lion téméraire,
Lui qui se proclamait naguère
Seul ne redoutant rien et partout redouté.

Pourquoi tant d’orgueil, de fierté ?
Tu bravas en héros les périls de la guerre ;
Oui, mais devant un souffle, un rien, une chimère,
Echouera ta témérité.

Antonio Pisanello, Madone à la caille

11 mars 2007 at 15 h 18 min

Voici un tableau célèbre de Antonio Pisanello, peintre et médailliste italien (1395-1455), « la madone à la caille ». Ce dernier, daté de 1420, est exposé au musée de Castelvecchio, à Vérone (Italie).
La caille est magnifiquement représentée aux pieds de la vierge. Détail curieux: les regards de la vierge marie et de l’enfant jésus convergent vers elle, et en font un des personnages central du tableau.

Madonne à la caille, Pisanello

Ivan Tourgueniev, La caille, impressions d’enfance

11 mars 2007 at 15 h 17 min

Ivan Sergueïevitch Tourgueniev (1818-1883), était un écrivain Russe.

Portrait d'Ivan Tourgueniev

Il est l’auteur de nombreux romans, nouvelles, et pièces de théâtres sur le thème du respect des droits de l’homme (sa critique du servage, encore en vigueur à cette époque là en Russie, lui vaudra un séjour en prison). Ce dernier à beaucoup voyagé en Europe (Berlin, Londres), et finit par s’installer définitivement en France à partir de 1857, ou il fréquente assidument les milieux littéraires. Il était notamment l’ami, de Gustave Flaubert et d’Emile Zola.
La nouvelle, »la caille, impression d’enfance », à été publiée pour la première fois en 1883. Cette dernière était intégrée au recueil « Souvenirs d’enfance ». Tourgueniev manifeste dans ce récit une grande sensibilité, et une compassion attendrie pour les animaux, que l’on retrouve dans plusieurs de ses poèmes.

La caille, impressions d’enfance

« (…) Mon père était un chasseur passionné. Dès que ses travaux lui laissaient un moment,- si le temps était beau, -il prenait son fusil, passait sa gibecière, sifflait son vieux Trésor pour aller chasser la caille et la perdrix. Il méprisait les lièvres -bons tout au plus, disait il d’un air de mépris, pour les chasseurs à courre. C’était là, avec les bécasses qui passaient en automne, tout le gibier qu’on rencontrait chez nous.
Mais les cailles et les perdrix étaient fort nombreuses; les perdrix surtout. En suivant la pente des ravins, on rencontrait à chaque instant les petits creux de poussière sèche où elles se blottissaient. Le vieux Trésor tombait aussitôt en arrêt; sa queue tremblait, la peau de son front faisait des plis mouvants ; et mon père pâlissait pendant qu’il relevait avec précaution le chien de son fusil. (…) Que n’aurais je pas donné pour tirer moi-même, pour tuer aussi des cailles et des perdrix ! Mais mon père m’avait expliqué que je n’aurais pas de fusil avant l’âge de douze ans, que mon fusil serait à un seul coup et que l’on me permettrait seulement de tirer des alouettes.(…)
Une autre fois, je partis avec mon père pour la chasse; c’était la veille de la saint Pierre. A cette époque de l’année, les jeunes perdrix sont encore petites; mon père ne voulait pas les tirer, il entra dans un hallier de chênes, sur la limite d’un champ de seigle où l’on trouvait toujours des cailles. Comme il n’était pas commode de faucher dans ce hallier, l’herbe y avait librement poussé depuis longtemps, ainsi que des myriades de fleurs, vesce, trèfle, campanule, myosotis, œillet sauvage.(…) Tout à coup Trésor tomba en arrêt; mon père cria: « Pille ! » Sous le nez même de Trésor une caille partit en s’envola. Mais elle volait d’une façon étrange, culbutant, tournoyant, retombant à terre, comme si elle eût été blessée à l’aile. Trésor courut sur elle à toutes jambes… ce qu’il ne faisait jamais quand l’oiseau volait de son allure ordinaire.
Mon père ne pouvait tirer, craignant que le chien n’attrapât du plomb. Tout à coup je vis Trésor faire un bond plus brusque et, crac, saisir la caille, qu’il apporta à mon père. Mon père la prit et la posa sur la paume de sa main, le ventre en l’air. Je me précipitai vers lui.
« Qu’est ce qu’il y a ? Lui dis je ; elle était blessée ?
-Non, me répondit mon père ; mais elle doit avoir son nid avec des petits tout près d’ici, et elle a fait semblant d’être blessée pour que le chien, pensant qu’il l’attraperait facilement…
-Et pourquoi faisait-elle cela ?
-Afin d’attirer le chien loin de ses petits; après quoi, elle serait partie en volant à tire- d’aile. Mais cette fois elle a manqué son affaire; elle a trop joué la comédie et Trésor l’a prise.
-Alors elle n’est pas blessée? Demandais-je encore.
-Non…, mais elle ne vivra pas… Trésor doit lui avoir donné un coup de dent.»
Je m’approchais pour voir la caille de plus près. Elle était immobile sur la paume de la main de mon père; sa tête pendait; son œil noir me regardait de côté; et tout d’un coup je fus pris d’une grande pitié! Il me sembla que la pauvre bête me regardait et pensait: Pourquoi donc faut-il que je meure? Pourquoi? N’ai-je pas rempli mon devoir? J’ai essayé de sauver mes petits, d’entraîner le chien plus loin, et me voila prise! Pauvre de moi! Pauvrette! Cela n’est pas juste; non, cela n’est pas juste!
« Papa! peut être qu’elle ne mourra pas! M’écriai-je en essayant de caresser la tête du petit oiseau.»
Mais mon père me dit:
« Elle mourra. Tiens, regarde: dans un moment, ses pattes vont se raidir, tout son corps tressaillira et ses yeux se fermeront. »
En effet les choses se passèrent ainsi. Quand ses yeux se furent fermés, je me mis à pleurer.
« Qu’est ce qui te prend? me dit mon père en éclatant de rire.
-Je la plains… répondis- je. Elle à fait son devoir, et on l’a tuée. Ce n’est pas juste !
-Elle a voulu jouer au plus rusé, répliqua mon père; mais Trésor a été plus malin qu’elle.
-Méchant Trésor! pensai-je… (Et en ce moment il me sembla que mon père lui-même n’était pas bon.) Il n’y a pas de ruse là dedans! C’est de l’amour pour ses chers petits, et non pas de la ruse! Si elle était force de jouer la comédie pour sauver ses petits, alors il ne fallait pas que Trésor pût la prendre! »
Mon père voulait mettre la caille dans sa gibecière; mais je le priai de me la donner. Je la mis sur mes deux mains, je la réchauffais de mon haleine, espérant que peut être elle se réveillerait; mais elle ne bougea pas.
« Tu perd ton temps, mon ami, me dit mon père. Tu ne las ressusciteras pas. Vois- tu comme sa tête pend? »
Je soulevai doucement la tête par le bec; mais aussitôt que je le lâchai, elle retomba.
« Tu as toujours pitié d’elle ? Me dit mon père.
-Et qui nourrira ses petits?» demandai-je à mon tour.
Mon père me regarda attentivement.
« Ne t’inquiète pas, me répondit-il; c’est le mâle, c’est le père, qui les nourrira. Mais attends… Voilà Trésor qui se met de nouveau en arrêt. Si c’était le nid?… Justement c’est lui.»
En effet… Entre les tiges d’herbes, à deux pas du museau de Trésor, j’aperçus quatre petites cailles qui se serraient les unes contre les autres le cou tendu; elles respiraient si vite qu’on aurait dit qu’elles tremblaient. Elles avaient déjà non plus du duvet, mais des plumes ; les queues seulement étaient encore très courtes.
« Papa! Papa criai-je à tue-tête… Rappelle Trésor! Il va les tuer aussi ! »
Mon père rappela Trésor et alla s’asseoir un peu à l’écart sous un buisson, pour déjeuner. Mais moi, je restai près du nid, en refusant de manger. Je tirai de ma poche un mouchoir blanc sur lequel je mis la caille… « Regardez pauvres orphelins! Voilà votre mère! elle s’est sacrifiée pour vous.» Les petits, comme tout à l’heure, respiraient rapidement, palpitant de tout leur corps.
Je m’approchai ensuite de mon père.
« Tu me fais cadeau de cette caille? lui demandai-je
-Si cela te fait plaisir… Mais que veux-tu en faire ?
-Je veux l’enterrer.
-L’enterrer ?
-Oui, là, tout près du nid. Donne-moi ton couteau pour que je creuse sa petite fosse.
-Pour que ses enfants aillent prier sur sa tombe ? me dit mon père étonné.
-Non, répondis-je; mais cela me ferait plaisir. Elle sera bien là, à côté de son nid.»
Mon père chercha son couteau et me le donna, sans ajouter un mot. Je me mis aussitôt à creuser la petite fosse. Je baisai la caille sur la poitrine, je la plaçai au fond du trou, et je répandis de la terre dessus. Puis, avec le même couteau, je coupai deux petites branches que je dépouillai de leur écorce; j’en fis une croix en les fixant avec un brin d’herbe, et je plantai cette croix sur la tombe.
Nous nous éloignâmes bientôt mon père et moi; mais je me retournais à chaque pas… La croix était blanche et se voyait de loin.
La nuit suivante, je fis un songe: il me sembla que j’étais dans le ciel, et voilà que j’aperçus, sur un petit nuage, ma caille elle-même seulement elle était toute blanche, comme cette croix. Et elle avait sur la tête une petite auréole d’or, sans doute en récompense de ce qu’elle avait souffert pour ses enfants.
Quatre ou cinq jours après, je retournai avec mon père au même endroit. L’emplacement de la tombe me fut indiqué par la croix, qui avait un peu jauni, mais qui était restée debout. Mais le nid était vide: pas la moindre trace de petits. Mon père m’assura que le mâle les avait emportés ailleurs; et lorsque, quelques pas plus loin, le mâle sortit d’un buisson, mon père se garda de tirer sur lui… Et moi je pensais: « Non ! papa n’est pas méchant ! »
Chose singulière, à partir de ce jour ma passion pour la chasse tomba complètement, et je ne songeai même plus au fusil que mon père m’avait promis. Plus tard il est vrai, quand je fus devenu grand, je me mis à chasser aussi ; mais je ne fus jamais un véritable chasseur. »

Edouard Traviès

11 mars 2007 at 15 h 17 min

Edouard Travies (1809-1869) est le frère cadet du dessinateur caricaturiste Charles Joseph Travies (1804-1859). Après avoir réalisé quelques dessins satyriques, il se spécialisa assez rapidement sur les représentations d’animaux sauvages et d’insectes. Après quelques expositions, il fut rapidement reconnu comme l’un des meilleurs peintre animalier de son époque. A ce titre, il reçut de nombreuses commandes de dessins afin d’illustrer des livres sur le thème de la chasse, ou celui des sciences naturelles.
Parmi ces ouvrages figurent notamment les 14 volumes de « l’Histoire Naturelle » de Buffon, une nouvelle fois rééditée en 1848, ainsi que le dictionnaire universel d’histoire naturelle de Charles D’Orbigny en 1849.
Edouard Travies à surtout représenté des oiseaux vivants, placés dans leur milieu naturel. Paradoxalement, ce dernier est resté célèbre pour ses remarquables natures mortes mettant en scène des oiseaux de chasse. A ce titre, Edouard Travies est aujourd’hui reconnu comme l’un des plus grands artistes cynégétiques du 19eme siècle.

Edouard travies

« La caille, la mésange bleue et le rouge-gorge »

Gravure caille des blés, E.Travies
caille, traviès

travies gravure relief

Vanneau, caille et pluvier doré

Voici une autre jolie gravure, en couleur, de caille des blés. Cette dernière représente une femelle entourée de 5 petits, dans ce qui semble être les herbes d’un pré. Ces derniers semblent âgés d’une semaine environ, et peuvent probablement déjà voleter.
Cette dernière est signée Edouard Travies, et Fournier.

gravure encadrée caille

Edouard Travies

"Les oiseaux d’Europe, collection de documents d’histoire naturelle", par Katharina Heinroth

11 mars 2007 at 15 h 16 min

Voici une très jolie gravure extraite de l’ouvrage « Oiseaux d’Europe, collection de documents d’histoire naturelle » par Catharina Heinroth (publié par la société française du livre). Cet ouvrage se présente sous la forme de 208 grandes fiches cartonnées. Chacune d’entre elles comporte une illustration de l’oiseau, et au dos un résumé des principales informations concernant sa biologie et sa répartition.

La fiche No 207 est consacrée à la caille des blés. On peut y voir une magnifique illustration grandeur nature, très réaliste, par F. Murr (datée de 1956)représentant un mâle de caille des blés dans son environnement.

gravure caille des blés, par F. Murr

Assiettes décorées

11 mars 2007 at 15 h 15 min

Le thème de la chasse revient fréquemment chez les artistes décorateurs 19eme siècle et du 20eme siècle. On trouve même encore quelques séries de vaisselle sur ce thème de nos jours.
Voici quelques représentations, toujours sur le thème de la caille des blés et de sa chasse, dénichées ici et là…

assiette liverpool

Assiette creuse en Porcelaine LIVERPOOL SETH PENNINGTON représentant un couple de cailles (1780-1795)

caille et insectes

détail assiette creuse caille et insectes

Assiette creuse de Forme Octogonale, Caille et insectes, vers 1740-1745 Période Käendler (1740-1775), Sevres, Musée national de la céramique

assiette porcelaine bleue, période Meiji (cailles, oiseaux chanteurs et dragon)

Assiette japonaise en Porcelaine bleue d’époque Meiji (entre 1870 et 1912) intitulée « Cailles, oiseaux chanteurs et dragon ».

assiette saint amand et hamage

Assiette saint Amand et Hamage, « Lever de la caille » (début 20eme siècle)

Sur cette assiette qui fait partie de la collection chasse Saint Hamand et Hamage (No 3), on peut voir une jolie représentation de chasse au chien d’arrêt. Un chien, de type épagneul, ou peut être setter, lève devant un chasseur, à l’orée d’un champ de blé, un couple de cailles.

Chasse aux cailles, assiette sarraguemines

Voici une ancienne assiette à dessert (Digoin Sarreguemines), intitulée chasse aux cailles. Elle date probablement du tout début du XXeme siècle (comme semble le suggèrer la tenue du chasseur). Elle fait partie d’une collection d’assiettes décoratives, largement diffusées à l’époque, sur le thème de la chasse (cette dernière porte le numéro 6). Cette jolie scène, représentée en noir et blanc, montre un chasseur s’apprêtant à tirer deux cailles, levées en bordure de ce qui semble être un champ de blé. Le chien, de race indéterminée, semble poursuivre les oiseaux en levant la tête vers eux.

assiette vieillard chasse caille

Assiette datant de la fin du 19eme siècle et provenant de la manufacture Jules Vieillard (Bordeaux). Elle représentant une très jolie scène de chasse à la caille. Le dessin figurant sur l’assiette est une copie fidèle d’une lithographie de A Godart, adaptée pour l’occasion. Un chien de race indéterminée (probablement apparenté à l’épagneul français) est à l’arrêt dans un chaume de blé. Le chasseur se tient légèrement en retrait, et pointe le doigt en direction de l’oiseau. Il semble donner des instructions à son chien afin de l’inciter à faire lever la caille. On distingue nettement au premier plan la caille blottie parmi les herbes.

assiette chasse caille, terre de fer, chasse caille

Autre très belle représentation, en couleur cette fois, sur le même thème provenant d’ une ancienne assiette en faïence Longchamp « terre de fer », du service « Le Deyeux »  (vers 1910). Un chasseur tire un oiseau, que l’on devine être une caille, à la lisière d’un champ. A noter la jolie attitude semi couchée du chien, légèrement tordu sur l’émanation (probablement un setter anglais) et les belles couleurs, assez vives, utilisées par l’artiste. Le chien semble être resté sage à l’envol de l’oiseau que l’on distingue à peine. Sous le dessin on peut lire dans un joli encadré doré un aphorisme de Théophile Deyeux : « Haut la caille, ou rien à faire. Le dessous c’est la terre. » La signature de l’artiste, partiellement effacée est située en bas, à droite du dessin: Il s’agit de l’artiste animalier Maurice Moisand (1864-1934).

plat furnival quails, 1913

Voici un magnifique plat ovale en faience bleue provenant de la fabrique anglaise Furnivals (daté 1913, collection furnival quail). On y remarque deux cailles au milieu d’un décor végétal stylisé. Ce plat fait partie d’une vaste collection de vaisselle, déclinée en plusieurs teintes,(assiettes, tasses, soupières, etc..)sur le thème de la caille.

détail théière, furnival quail

Ci dessus, on peut observer le détail d’une théière provenant de cette même collection, cette fois sur fond ocre.

furnival quail, sceau détail

Le sceau de la marque Furnival figurant au dos

assiette porcelaine royal doulton

assiette royal doulton, détail

Assiette en porcelaine, motif gibier (caille), dessin de H. Stevenson, Fabrique anglaise Royal Doulton, 1926

assiette porcelaine limoges, coronet

Assiette en Porcelaine de Limoges faisant partie d’une série sur le thème du gibier à plume (caille), Coronet, France, Vers 1920

assiette collection spode woodland

Un bel exemple de vaisselle anglaise comtemporaine sur le thème du gibier: les assiettes de la collection Spode Woodland. Cette assiette est issue d’une série consacrée au gibier à plume présent dans la campagne anglaise.

assiette décorative Franklin

Beaucoup plus récent: cette magnifique assiette décorative de collection, en porcelaine de Limoges, éditée par Franklin (1979). Cette dernière fait partie d’un lot de six assiettes consacrées au gibier à plume, par Basil EDE. On peut remarquer le réalisme de la représentation du couple de cailles, tapi dans les herbes.

assiette caille

Autre très belle réalisation anglaise: cette assiette en porcelaine intitulée « Quail on the wing » par l’artiste Derek Braithwaite (1988). Elle représente quatre cailles à l’envol dans un cadre champêtre . La caille située au premier plan est magnifiquement peinte. Un renard à l’affût, partiellement dissimulé derrière un arbre, les observe…

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Jolie assiette réalisée par la manufacture de Limoges et représentant un couple de cailles (20eme siècle)

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Assiette Avenir Limoges, Ovington Brothers New York,(vers 1890). Il s’agit d’une charmante représentation de l’oiseau en vol, assez naïve. On notera les très belles couleurs utilisées par l’artiste et la signature « Albert ».

Gravures Allemandes

11 mars 2007 at 15 h 13 min

Le 19eme siècle est une période charnière pour le développement des sciences. On assiste, à partir des années 1850, à la publication d’un très grand nombre d’encyclopédies qui vulgarisent le savoir. Les sciences naturelles ne font pas exception, et de très nombreux ouvrages d’ornithologie, souvent superbement illustrés, sont publiés, notamment en Allemagne.
J’ai rassemblé un petit florilège de gravures extraites des plus beaux d’entre eux:

Johann Friedrich Naumann (1780-1857) est un célèbre ornithologue allemand.

j f naumann

Ce dernier a publié vers 1820 l’ouvrage qui le rendra célèbre: « Naturgeschichte der Vögel Mittel-Europa ». Il s’agit d’une encyclopédie des oiseaux en 12 volumes, illustrée par 400 gravures. La deuxième édition (dont provient la gravure ci-dessous) à été publiée par Gera Untermhaus en 1896-1899.

Johann Friedrich Naumann classic Naturgeschichte der Vögel Mitteleuropas 2eme édition publie par Ger

Alfred Edmund Brehm (1829-1884), est un célèbre zoologue et écrivain allemand.

Alfred_Edmund_Brehm

Ce dernier est l’auteur d’une remarquable encyclopédie d’histoires naturelle « Brehm Thierleben » (la vie animale selon Brehm), qui l’a rendu célèbre dans le monde entier (une sorte d’équivalent allemand de l’œuvre de Buffon).

brehm, gravure caille des blés

Gravure représentant un couple de cailles extraite de l’édition originale

Buch der Welt 1864, die wachtel

Magnifique gravure représentant un couple de cailles et leurs petits extraite de « Das buch der welt » (littéralement, le livre du monde), publié par les éditions Hoffmann en 1864. On remarquera de grandes similitudes, entre cette gravure, et celle provenant de l’ouvrage de Johann Friedrich Naumann « Naturgeschichte der Vögel Mittel-Europa », dont l’auteur semble s’être assez largement inspiré.

John Gerrard Keulemans (1842-1912) est un peintre et illustrateur Neerlandais, célèbre pour ses lithographies d’oiseaux. Ce dernier à notamment participé à l’illustration des 27 volumes du « Catalogue of the Birds » du British Museum. Artiste prolifique, il illustrera de très nombreux ouvrages d’histoire naturelles au cours de sa carrière.
La gravure ci-dessous est extraite de l’ouvrage « Onze Vogels in Huis en Tuin beschreven en afgebeeld »,(ce qui donne à peu près: « Les oiseaux de nos maisons et jardins, décrits et illustrés ») et à été réalisée entre 1869 et 1876.

John Gerrard Keulemans

Cornelis Nozeman (1721-1786) est un naturaliste néerlandais qui à entrepris, à partir de 1770, la réalisation de l’ouvrage « Nederlandsche Vogelen ». Ce dernier ne sera finalement publié qu’après sa mort, en 1829.
La gravure ci-dessous en est extraite. Ele à très probablement été réalisée par l’artiste néerlandais Jan Christiaan Sepp (1739-1811).

Nozeman

Dans un tout autre genre, voici une très belle gravure allemande de Joseph Kirchmair (1806-1846) intitulée « Die Hühnerjagd » (ce que l’on peut traduire, grossièrement par: « La chasse aux poules »).

Les poules de chasse

gravure allemande, agrandissement

La gravure représente un chasseur qui entreprend de séduire une jeune paysanne. On voit pendre à la ceinture de ce dernier ce qui semble être des cailles. Sur le côté droit de la gravure on discerne un groupe de plusieurs chasseurs en train de tirer des oiseaux. Derrière le couple, on aperçoit des paysans en train de moissonner un champ de blé.

Terrible accident de chasse

11 mars 2007 at 15 h 12 min

Voici une gravure extraite du supplément illustré du petit journal, en date du 23 septembre 1900. Cette dernière, intitulée, « Terrible accident de chasse » illustre un funeste fait divers, survenu à la suite d’une partie de chasse à la caille.
Les cailles ont presque toujours un vol horizontal. Leur tir, qui s’effectue souvent à hauteur d’homme, est pour cette raison l’un des plus dangereux qui soit.

Terrible accident de chasse

« Tous les ans à pareille époque, les chasseurs inexpérimentés, ou trop ardents, ceux qui ont, comme ont dit, « le fusil chaud, » font quelque malheur, mais il en est peu d’aussi tristes que celui qui vient de se produire près d’Arras, à Roclincourt.
Un distillateur, M. Depreux, qui battait la plaine en compagnie de deux amis, MM.Pecqueur et Delacour, vit se lever une caille, comme elle avait fait un crochet, préoccupé seulement de l’oiseau, il tira et toute la charge se logea dans la jambe d’un enfant de dix ans, Auguste Bar, qui regardait de loin; un deuxième coup atteignit en pleine poitrine le petit Jules Laforêt, âgé de onze ans et demi, chargé du carnier de M. Depreux et qui revenait avec des cartouches qu’on l’avait envoyé chercher.
Le pauvre tomba pour ne plus se relever. Quelques instants après il était mort. On juge du désespoir de son père, un excellent ouvrier mécanicien, quand on lui apporta le cadavre de son enfant.
Son camarade, le jeune bar, ne mourra pas, ses blessures n’étant pas très graves; mais il souffre beaucoup et ne se remettra pas de sitôt. »

Louis Figuier "Les poissons, les reptiles et les oiseaux"

11 mars 2007 at 15 h 11 min

Guillaume Louis Figuier (1819-1894), était un écrivain et vulgarisateur scientifique français

Guillaume Louis Figuier

Ce dernier à publié en 1868 l’ouvrage: « Les poissons, les reptiles et les oiseaux ».
Les deux illustrations ci-dessous sont extraites du chapitre consacré à la caille des blés:

gravure louis figuier caille et cailleteaux

Couple de cailles et leurs poussins

Louis figuier chasse aux cailles

Chasse aux cailles

A noter que les illustrations de cet ouvrage ont été réalisées par A. Mesnel, A. de Neuville et E. Riou.