Documentaire « A la redécouverte de la caille »

4 décembre 2015 at 9 h 55 min

Nous avions annoncé voici déjà quelques mois dans une lettre adressée à l’ensemble des adhérents de l’association nationale des chasseurs de cailles (ANCC) qu’un documentaire de 52 minutes, entièrement consacré à la caille des blés, était en cours de réalisation. Notre association s’est très largement impliquée dans ce projet, et de très nombreuses séquences (scènes de chasse, interviews) mettent en scène nos adhérents.
Il n’y avait quasiment aucun documentaire consacré à la caille des blés, et notre association ne peut que se féliciter du fait d’avoir contribué à la réalisation d’un reportage aussi complet, et surtout d’une telle qualité.
Après plusieurs mois de tournage étalés entre le printemps et le mois de septembre 2015, sa première diffusion à eu lieu le 07/12/2015 sur la chaine « Seasons ».
Pour tous ceux qui n’ont pas eu l’occasion de le voir un extrait mis en ligne sur youtube. Ce dernier montre d’ailleurs en introduction une scène de chasse sur les terrains de Mr Philippe Aribaud Damery, trésorier de l’association:

Généralités sur la biologie de la caille

15 août 2007 at 11 h 05 min

La caille des blés fait partie de l’ordre des galliformes, et de la famille des phasianidés dont elle est le plus petit représentant, et le seul qui soit migrateur. L’espèce est présente sur l’ensemble du territoire français. On la trouve dans presque toute l’Europe, à l’exception de la Scandinavie.
Ce petit oiseau migrateur, de forme ronde, accuse un poids variant entre 90 et 145 grammes environ (selon les moments de l’année) pour une taille de 16 à 19cm. La caille atteint son poids maximal juste avant d’effectuer sa migration. Ces réserves de graisse lui permettent d’entreprendre son voyage. Son plumage est brun strillé. Un dimorphisme sexuel assez discret existe entre le mâle et la femelle.
Dès la mi février, les cailles entreprennent par étape leur migration retour à partir des différents sites d’hivernage africains. Les oiseaux nichant en France franchissent le détroit de Gibraltar, puis les pyrénées.
Elles commencent à arriver en France à partir du mois d’avril et vont dans les champs de céréales encore verts. A partir du mois de mai, dès que les mâles ont établis leurs territoires, on commence à entendre leur chant caractéristique destiné à attirer les femelles. Ces derniers défendent leurs territoires contre leurs rivaux.

caille des blés

C’est la femelle qui choisit le mâle d’après la qualité de son chant. Après la fin de la ponte, le mâle quitte la femelle, et se dirige de façon erratique vers de nouveaux territoires, à la recherche de nouvelles femelles.
Les femelles nichent dans les friches et les champs de céréales à partir de la mi-mai. Elle pondent dans une légère dépression située sur le sol 10 à 12 œufs qu’elle couveront pendant 17 jours en moyenne. A peine éclos, les petits suivent leur mère. La croissance des cailleteaux est rapide. Ces derniers sont déjà capables dès l’âge de 11 jours de s’enfuir en voletant. Ils volent normalement dès l’âge de 20 jours, et sont totalement indépendants à 1 mois. Ces derniers sont capable d’entreprendre la migration retour vers les sites d’hivernage de l’Afrique dès l’âge de deux à trois mois.
La migration retour débute à partir du 15 août et et se poursuit durant le mois de septembre, jusque début octobre, lorsque le temps est favorable.
La caille se nourrit très majoritairement de petites graines de plantes adventices, d’insectes et de céréales tombées au sol. Cet infatigable oiseau pieteur parcours inlassablement les chaumes à leur recherche. Les jeunes cailleteaux quant à eux consomment beaucoup d’insectes dans les premiers jours de leur vie, puis rapidement de petites graines.

L’estimation des populations de cailles des blés est sujette à caution. Selon l’association Birdlife International, le nombre de couples nichant en France serait compris entre 50 000 et 200 000 (2.8 à 4.7 millions de couples pour l’ensemble de l’Europe). Le CNRS estime pour sa part que le nombre de mâles chanteurs dans l’ensemble de l’Eurasie se situe dans une fourchette de 3,75 à 7,25 millions.
Bien que le nombre d’oiseaux puisse varier fortement d’une année sur l’autre, on remarquera au passage la totale imprécision de ces chiffres.
Une étude internationale conduite entre 2006 et 2009 dans plusieurs pays (Maroc, Portugal, Espagne, France) et coordonnée pour sa partie française, par l’IMPCF (1) semble apporter de nouveaux éléments. Elle démontre que la méthode de comptage utilisée jusqu’ici par Birdlife International (comptage réalisés uniquement à partir des mâles chanteurs) est en fait totalement inadaptée à l’espèce, car elle ne prend pas en compte le renouvellement des mâles chanteurs sur un même site. Birdlife compte un seul oiseau, lorsqu’en réalité ce sont plusieurs mâles bien distincts qui se succèdent sur une même place, comme l’ont démontré les captures. Les effectifs pourraient être en réalité jusqu’à 8 à 10 fois supérieurs aux estimations de birdlife, décidément bien peu scientifiques.
A suivre…
(1) IMPCF: Institut Méditerranéen du Patrimoine Cynégétique et Faunistique

Les lâchers de cailles, c’est interdit!

15 juin 2007 at 21 h 30 min

Il faut le rappeler: l’élevage, la détention, et la commercialisation de la caille des blés, considérée comme gibier de passage, sont strictement interdit en France (cf. arrêtés ministériels des 28/02/1962 modifié pour l’élevage, 17/04/1981 modifié, 20/12/1983 modifié et 12/08/1994 pour la commercialisation).
De même, la caille japonaise (la caille de chair que l’on trouve dans les marchés et sur les étals) ne doit pas faire l’objet d’actes de chasse ou de lâchers (art.L411-3 du code de l’environnement).
Cette interdiction est due au risque de croisements entre les cailles japonaises et les cailles de blés sauvages, pouvant aboutir à terme à la disparition des cailles migratrices (voir article « Cailles japonaises: les dangers de l’hybridation », rubrique « Quelques mots sur sa chasse »).

Les chasseurs qui enfreignent cette réglementation et qui utilisent des cailles japonaises, ou des hybrides, comme cailles de tir encourent des poursuites judiciaires.
La caille japonaise n’appartenant pas à la liste des oiseaux considérés comme gibiers, le simple fait de la chasser peut être être considéré comme un mauvais traitement, ou même un acte de cruauté envers un animal domestique.

De nos jours, il est encore quasi systématique de voir des dresseurs professionnels utiliser, en toute illégalité, des cailles pour le dressage des chiens (elles sont bien souvent importées d’Espagne, ou l’élevage des cailles de tir reste malheureusement, autorisé).
Ne parlons pas des chasses commerciales qui, sous prétexte que leur terrains sont clos, continuent de pratiquer, en toute illégalité, des lâchers de « cailles de tir » (en réalité des hybrides).

Faites un geste pour les cailles sauvages: n’achetez pas ces pseudos cailles de tir, et surtout, n’en relâchez jamais dans la nature.
Il n’y a pas d’erreur possible:Les lâchers de cailles, quels qu’ils soient, sont strictement interdits!